« Walden ou la vie dans les bois » de Thoreau : Eloge à la simplicité et à la liberté.
Bien décidé à devenir plus libre et à vivre sans contraintes sociales, Henry-David Thoreau s’est retiré dans les bois durant deux ans. De cette expérience est née « Walden ou la vie dans les bois », un livre aux accents libertaires faisant l’éloge de la nature.
J’appris au moins ceci par mon expérience : que si l’on avance avec confiance dans la direction de ses rêves, si l’on s’efforce de vivre la vie que l’on a imaginé on trouvera un succès inattendu dans la vie ordinaire.
Henry-David Thoreau
Henry-David Thoreau est un philosophe naturaliste poète américain né en 1817 dans le Massachusetts (USA), D’origines écossaise et française, Thoreau et ses idées ont inspiré les actions collectives menées par Gandhi ou encore Martin Luther King contre le racisme et la ségrégation raciale. Thoreau était alors, au XIXème siècle, un abolitionniste affirmé s’opposant au gouvernement esclavagiste américain de l’époque.
Vivre seul dans la nature.
En 1845, Thoreau décide de partir vivre seul dans les bois, plus précisement au bord de l’étang de Walden, à Concord, dans l’Etat du Massachusetts. En plus d’être en complète opposition avec le gouvernement américain de l’époque, les motivations de cet isolement sont avant tout personnelles, Thoreau souhaitait être confronté à la nature, aux faits essentiels de la vie dans le but d’en apprendre toujours plus sur lui-même.
Je m’en allais dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte, faire face seulement aux faits essentiels de la vie, découvrir ce qu’elle avait à m’enseigner, afin de ne pas m’apercevoir, à l’heure de ma mort, que je n’avais pas vécu.
Deux ans d’introspection.
Thoreau restera deux ans dans une cabane qu’il aura construite de ses propres mains au bord de l’étang de Walden, avec vingt-huit dollars et douze cents en poche. Voulant vivre simplement, il se nourrira durant cette période à la manière des pionniers en chassant, pêchant et cultivant la terre. En complète autosuffisance, Thoreau ne nous épargne aucun détail de ses journées passées au bord de l’étang, à observer la nature pour ce qu’elle est et à s’enrichir dans cet isolement volontaire. Thoreau nous encourage alors à nous affranchir de toutes tutelles, qu’elles soient sociales ou gouvernementales.
Nul argent n’est requis pour acheter ce qui est nécessaire à l’âme.
La chasse au superflu.
Tout au long de ce livre, Thoreau tente de définir de ce qui est nécessaire et ce qui est superflu à la vie d’un homme sur terre. Il s’élève alors contre la matérialisme et l’accumulation en s’opposant à la société de consommation naissante aux Etats-Unis induite notamment de l’industrialisation. Il s’intéresse alors à la richesse propre à chaque individu, convaincu que chacun peut s’élever sans pour autant posséder.
Toujours d’actualité.
En lisant ce livre en 2018, on se rend finalement compte que les idées de Thoreau sont plus que jamais d’actualité. En effet, les conclusions tirées de son expérience sont devenues les grands principes de ce que l’on nomme aujourd’hui le « développement durable ». Souhaitant réduire ses dépenses matérielles au strict nécessaire et simplifier sa consommation, il est devenu au fil des années et des siècles, une référence en inspirant de nombreux écologistes et environnementalistes. Opposé à la destruction de la nature à des fins industrielles et commerciales, les mots et les pensées d’Henry-David Thoreau n’ont, malheureusement, pas finis d’être au goût du jour…
Pourquoi tu dois absolument lire ce livre :
Ce livre est une bible pour ceux qui, comme moi, aime la nature et sont à la recherche de simplicité. Tu te retrouveras forcément dans les mots d’Henry-David Thoreau ! « Walden ou la vie dans les bois » nous transmet une volonté de faire toujours un pas de côté et de ne pas se conformer à la société moderne. Il nous invite à profiter des choses simples de la vie, à admirer la beauté de la nature et à être reconnaissant de ce qu’elle nous offre.
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