Récits d’ascensions et conseils pour grimper le Mont Ventoux à vélo

Tu es débutant(e) et tu envisages de réaliser l’ascension du Mont Ventoux à vélo ? Tu hésites entre monter le Géant de Provence par Bédoin, Malaucène ou Sault ? Tu doutes de ta condition physique ? J’ai regroupé dans cet article de nombreux témoignages (parfois surprenants !), récits et conseils de cyclistes amateurs, de tout âge et de tout niveau, qui t’aideront à préparer ton ascension du Ventoux !

« Tout ce qui n’est pas partagé est perdu. » Le partage d’expérience peut déclencher des rêves et nourrir des espoirs. En janvier 2023 je lançais donc un appel aux lecteurs du blog, pour la majorité cyclistes, en les invitant à partager leur toute première ascension du Mont Ventoux à vélo. Comment l’ont-ils vécu ? Quels conseils donneraient-ils à un(e) sportif souhaitant s’attaquer au Géant de Provence à vélo pour la première fois ? Quel développement choisir ? Peu importe ton niveau, ton âge et tes ambitions, les témoignages sincères et les conseils précieux transmis ci-dessous, vont, sois en certain(e), t’aider dans ta quête du Ventoux !

Emmanuel, 49 ans

Première ascension par Malaucène à l’âge de 49 ans

  • Ce que tu as trouvé le plus dur dans l’ascension du Ventoux : Nous avons atterri à Marseille le samedi en provenance du Canada et avions donc le problème du décalage horaire ; le dimanche devait être une sortie d’échauffement mais après le repas sur une terrasse à Malaucène nous avons décidé de nous attaquer quand même au Géant ;  les 4 kilomètres de dénivelé à environ 10% ont été très difficiles, en plus qu’il faisait chaud et que c’était à découvert au gros soleil (Je ne tolère pas très bien la chaleur). Par Bédoin, les huit kilomètres à 10% ont été moins terribles pour moi car il y avait le couvert de la forêt qui apportait une belle fraîcheur.
  • Ce que tu as trouvé mémorable et inoubliable : la première descente du Mont Ventoux, avec la poussée d’endorphines et la beauté spectaculaire du paysage ; j’ai dédié un kilomètre à chaque membre de ma famille dans l’ascension de Malaucène, pour me donner la force de continuer ;  J’avais une photo du dénivelé sur mon téléphone pour me concentrer et me motiver !
  • Le conseil n°1 que tu donnerais à celui ou celle qui aurait pour projet de réaliser son ascension en 2023 pour la première fois : Avoir une bonne saison de vélo dans les jambes et choisir le bon équipement (cassette avec 32 ou 34).

Quentin, 17 ans

Première ascension par Bédoin puis par Sault (dans la même sortie) à l’âge de 17 ans

  • Ce que tu as trouvé le plus dur dans l’ascension du Ventoux : Les pourcentages terribles et constants.
  • Ce que tu as trouvé mémorable et inoubliable : La vue et le partage dans l’ascension avec les autres cyclistes… toujours un petit mot pour se motiver.
  • Ton conseil n°1 : Bien se préparer physiquement, si possible en ayant fait des cols ou côtes avec de forts pourcentages. Ne pas négliger non plus l’alimentation et la boisson durant l’ascension.
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Jean-Claude, 71 ans

Première ascension par Sault à l’âge de 51 ans (environ 10 ascensions réalisées depuis la première, il y a 20 ans)

Je montais par Sault avec mon fils sur des VTT achetés d’occasion, donc des rapports très courts pour bien mouliner. Le plus dur, c’est naturellement les 6 derniers kilomètres, la fatigue et la forte pente quand on vient de Sault.

L’arrivée au sommet est toujours mémorable, j’en ai encore les larmes aux yeux, on a l’impression d’avoir fait un exploit qui n’est bien-sûr pas à la portée de tout le monde. J’ajoute que c’est réellement un exploit…

Le conseil n° 1 ? C’est d’avoir assez d’expérience du vélo pour tenir plusieurs heures en selle en pédalant sans arrêt sans quoi : aie aie aie à l’entre fesses. Il faut aussi des petits rapports et ne pas oublier de boire ainsi que de prévoir une veste pour la descente (même en été).

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Louis-Geoffroy, 29 ans

Première ascension par Malaucène à 28 ans (lors de la RAF – Race Across France 300 km en 2022)

  • Ce que tu as trouvé le plus dur dans l’ascension du Ventoux : Pas de mystère, plus on avance plus c’est dur. Le temps était parfait (fin juin sous une couverture nuageuse préservant un peu de fraîcheur). Les derniers kilomètres paraissent interminables.
  • Ce que tu as trouvé mémorable et inoubliable : Ce qui est inoubliable c’est les différents paysages qui se succèdent et la vue de l’observatoire au-dessus de soi vers la fin. Un vrai col à « étapes ». On passe par différent niveau d’exposition aussi ce qui renforce cet aspect. Il est mémorable aussi par la longueur des forts pourcentages qui exigent d’être très concentré tout du long pour bien gérer sa dépense énergétique.
  • Ton conseil n°1 : Ça serait d’y aller très tranquillement dès le début, de véritablement se forcer à vraiment être dans sa zone de confort pendant les 10 premiers km. Aller trop vite dès le début est le premier écueil à éviter. On est frais, on sent qu’on en a sous le pied mais la fin devient un véritable calvaire si on se crame au début.

Christian, 64 ans

Première ascension par Sault à 60 ans

  • Ce que tu as trouvé le plus dur dans l’ascension du Ventoux :

Si le parcours d’approche vers Sault est accessible en passant par les gorges de la Nesque, il te faudra néanmoins bien t’entrainer pour grimper le Ventoux. Sur ce terrain, il faut rester humble, modeste et surtout faire preuve de patience, ne pas se mettre dans le rouge, gérer son propre tempo sans se soucier des autres car, c’est long pour arriver au sommet du Géant de Provence et le Mont Ventoux se mérite.

Personnellement je n’aime pas le faux plat en bas de la montée de Sault, je le trouve interminable avant de rentrer dans le dur et je n’aime surtout pas non plus les 3 derniers kilomètres du mont chauve ! Mais c’est l’objectif d’y arriver !

  • Ce que tu as trouvé mémorable et inoubliable :

L’ascension par Sault est la plus longue mais avec le moins de pourcentage. Il faut si possible arriver pas trop entamé au chalet Renard pour faire la dernière bosse. L’arrivée au sommet est grandiose ! Tu as l’impression de t’être rapproché des étoiles ! Une fois j’en ai vraiment bavé et je me suis dit « plus jamais » mais au bout de 500 mètres de descente vers Malaucène j’ai dit à bientôt le « Géant »… Le Ventoux est un mythe et c’était vraiment un plaisir de partager cette ascension avec les copains et copines amoureux de vélo : Nous sommes nombreux à assouvir cette passion ! Le sommet du Géant de Provence est toujours spécial et unique pour les cyclistes, qu’il soit professionnel ou pur amateur comme nous.

  • Ton conseil n°1 :

Si vous voulez vous attaquer au monstre, je ne peux que vous recommander de vous préparer sérieusement car cela vous évitera les déconvenues et de nourrir vos propres frustrations intérieures.

Il n’est pas nécessaire d’emmener des kilos en trop sur votre porte bagage… mieux vaut vous affuter un minimum avant.

Chacun adoptera ses plateaux et ses pignons en fonction de son propre niveau. Les petits plateaux de 34 ou 36 dents et les cassettes de 11/28 ,11/30 ou 11/32 semblent convenir à la plupart des cyclistes.

Pour ma part lors de ma primo montée, j’avais opté pour un plateau de 38 dents et 1 cassette de 11/30… C’était chaud sur les cuisses ! Les montées suivantes j’ai grimpé le Ventoux avec un plateau de 34 et une cassette de 32 et cela me convenait bien mieux pour faire tourner les jambes tout en conservant en réserve une dent pour me prémunir et pallier d’un coup de mou.

J’ai vu des gars faire une séance de musculation avec une cassette 11/25 et je vous assure que c’est tout en force debout sur les pédales (voire pousser par les copains…).

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Jean-François, 61 ans

Première ascension par Bédoin à 55 ans

Ma première ascension du Géant de Provence a eu lieu en Septembre 2016. J’avais à l’époque 55 ans. Donc en 2016 j’avais repris le vélo depuis 1 an après une très longue interruption de 40 ans.

Avec des collègues passionnés la célèbre ascension depuis Bédoin était bien sûr une évidence. Avant cet objectif, j’avais effectué des kilomètres divers et variés sans me prendre la tête… Le jour-J le temps n’était pas fameux : sommet dans les nuages et température fraiche. En guise d’échauffement avant de grimper par Bédoin nous avons débuté cet objectif depuis Malaucène et le col de la Madeleine.

Mon souvenir inoubliable est : Très dur depuis le fameux virage de Saint-Estève jusqu’au Chalet Reynard. Les 6 derniers kilomètres ne m’ont pas paru insurmontables (Le dernier kilomètre, du col des tempêtes au sommet est dur avec un peu de vent de face et la température froide avec en plus ce jour-là du brouillard). Après, je l’avoue humblement, quelques arrêts pour souffler, le bonheur fût total avec une joie immense et quelques larmes…

En conclusion : Attention, le Mont Ventoux est un mythe qui se mérite, chercher un quelconque record pour une première ascension est inutile et imprudent. Un minimum d’entrainement est nécessaire et il ne faut pas avoir honte de s’arrêter de temps en temps si l’effort est trop intense.

Depuis cette date mémorable, j’ai effectué l’ascension par les 3 cotés et la joie d’atteindre ce sommet mythique est sans cesse renouvelée.

Petite remarque : Mes premières ascensions étaient effectuées en vélo musculaire et les suivantes avec une assistance électrique. C’est certes plus facile mais il faut quand même pédaler… le vélo n’avance pas tout seul !

René, 68 ans

Première ascension par Sault à 66 ans

Ma première ascension : par Sault le 5 septembre 2021, avec Jean-Michel et Jacques, 2 amis avec qui je roule sur les circuits de mon(mes) département(s) (Doubs et Jura). Départ de Sault sur l’esplanade centrale, les 2 premiers km en descente, pas de problème !

Puis ça enchaine avec environ 18km de montée à 4-5%,  ça se monte très bien, pas de souci si on est un peu entrainé. Et si on adopte un tempo modéré (tenir compte de l’âge du cycliste et de sa forme !).  Avant le chalet Reynard, il y a un replat plus facile d’environ 2km qui permet de récupérer, s’alimenter et boire, avant les rampes finales. Par contre je pense qu’il ne faut pas s’emballer à cet endroit plus facile, car la suite va se compliquer !

A partir du chalet Reynard, ça devient plus difficile, mais aussi plus magique : on quitte alors les forêts pour entrer dans le décor lunaire et désertique, mythique du Ventoux ! La pente s’accentue nettement, environ 7% sur 1 km puis 8-9, puis 10% sur les 2 derniers kil, en gros depuis la stèle Tom Simpson (s’y arrêter pour récupérer n’est pas superflu !).

Le dernier virage est terrible, à 15%… Prendre un peu large demande moins d’effort (si on n’est pas embêté par les voitures qui descendent). Montée en 2h15 environ (non compris les quelques arrêts pour redescendre le cardio !).

Seconde montée seul, 3 jours plus tard, le mercredi 8 septembre depuis Bédoin. Les 5 premiers kilomètres se montent assez bien, progression régulière de la pente, 1er km plat, puis 2-3% puis 4-5% à Ste Colombe. Arrivé au virage de St Estève, changement de décor !

La pente s’accentue nettement, entre 8 et 10% sur 10 km, jusqu’au chalet Reynard ! Le nombre de cyclistes qui grimpent est impressionnant, il y en a partout, on se fait dépasser, on en passe quelques un (qui sont souvent arrêtés !), un petit mot en passant, « courage », et ça aide à trouver le temps moins long et la pente moins raide !

Une petite pause à mi parcours à la citerne m’a permis de récupérer et m’alimenter. Après les virages du Caucadis, en gros depuis les 2 hangars sur la gauche, ça va un peu mieux, la pente est moins raide sur environ 1km jusqu’au chalet Reynard.

Arrivé au chalet, on se dit qu’on n’est pas entamé pareil à cet endroit qu’en arrivant depuis Sault (c’est ce que me disait mon ami Jean-Mi lors de la première montée par Sault). Pause de 15mn au chalet, et 2 barres de céréales, pour attaquer les 6 derniers kilomètres…

Plus gentiment que 3 jours avant car les 15 premiers kilomètres depuis Bédoin sont dans les jambes, et ça tire un peu… Trois arrêts pour moi et mes 66 ans sur les 6 derniers kil, à la fontaine (dont j’ai oublié le nom), à la stèle Simpson et au col des tempêtes : le vent était beaucoup plus fort que dimanche dernier, alors que le temps est calme dans la vallée : attention le vent est un facteur déterminant sur les derniers kilomètres !

Au col, il reste environ 1 km jusqu’au sommet ; je le fais difficilement, pas en détresse mais bien amoché quand même… Attention, des voitures et camping cars arrêtés sur la gauche quasiment en file indienne dans cette dernière partie qui empiètent souvent sur la route, et des vélos, voitures et motos descendent sans arrêt.

Je suis content d’arriver au sommet, avec un groupe d’italiens et italiennes qui fêtent l’événement avec leurs « daï, daï !!! ».

Conseil à ceux qui tentent l’aventure : la bosse depuis Bédoin est très difficile, ne pas se lancer dans cette aventure sans une bonne forme physique. Penser à boire et s’alimenter souvent, prévoir au minimum 2 bidons et refaire le plein d’eau au chalet Reynard.

Mais aussi faire très attention dans la descente retour : bien anticiper les virages et les courbes, ça descend très vite (environ 70km/h pour moi) et faire très attention aux motos qui semblent toutes faire une course de côte et coupent tous les virages ! C’est très dangereux si on ne fait pas gaffe tout le temps !

3ème montée vendredi 10 septembre depuis Malaucène : Il pleut ce matin là… moins de monde aussi dans la bosse. Les pourcentages depuis Malaucène sont bien aussi impressionnants que depuis Bédoin avec quelques passage à 12-13% mais ce côté a quelques avantages (pas aujourd’hui car le temps est couvert et pluie) : on est sur la face Nord, et il y a plus d’endroits ombragés que côté Bédoin ou Sault, et 2ème avantage, il y a quelques replats après environ 8km puis après la station du Mont Serein, pas très longs mais qui permettent de souffler un peu.

C’est à mon avis moins exigeant que depuis Bédoin (c’est aussi l’avis de l’ami Jacques, qui m’avait briffé dimanche sur cette montée). Arrivée au sommet après 2h35 de montée comme depuis Bédoin. Il fait 7° au sommet, il faisait environ 25 en bas : alors un dernier conseil : faire bien attention à la météo, prévoir un coupe vent pour la descente !

En résumé, même si je ne ferai jamais partie des « cinglés du Ventoux », je suis heureux d’avoir fait les 3 montées en 6 jours ! J’espère retenter l’aventure tant que je tiens debout sur mon vélo !

Serge et sa compagne, 62 et 57 ans

Première ascension par Sault à 57 ans

Avec ma compagne en 2018 (57 ans) : Montée par Sault (mi-mai à début juin), dès l’ouverture du col. Le but était d’effectuer un col mythique mais surtout d’appréhender l’effort long et difficile en montagne avec un col long et haut. Parti sous la pluie, un peu de vent en haut, à partir des stèles. Première partie simple avec du 6% sur 7 kms avec 36/19-21 un court passage à 8% ensuite un bon replat permettant de se ravitailler et enfin les 6 derniers kilos, on entre dans le mystique, les souvenirs d’anciens coureurs, les galères, les drames, tout ceci défilent dans ma tête, cela permet de rester concentrer et d’appuyer sur les pédales.

Enfin les 2 derniers kilos 10% avec 36/27-30 passage du col de la Tempête, et enfin le graal le dernier coup de cul pour les 150 derniers mètres et l’arrivée, un panorama de 360°, du vent, vite se couvrir : 1h35, et écouter les récits des finishers. On se sent petit mais le coeur est rempli d’émotion d’avoir atteint son but, d’avoir puiser dans ses ressources. On regarde vers le bas la route serpentant sur les flancs de la montagne et on se dit « tout simplement : on l’a fait, notre challenge est accompli sans dégâts ».

Puis enfin 2 fois par Malaucène en 2021 et 2022. Beaucoup plus irrégulier par ce versant. Un mur de 4 kilos, dur, dur mais avec 34/27-30 et à 9.5 km/h ça passe. L’entrainement en hiver et au début printemps est d’effectuer du volume en montée, de franchir pour moi le cap des 8-10 kms d’ascension, car étant du Var, Brignoles, il faut aller dans le Verdon pour avoir des montées longues et à % assez élevés.

En 2023, vers la fin mai, montée par Bédoin avec un entrainement en mars Bédoin-Chalet Renard. Travailler les 10 kilos à forts % et quasi constants. De ce faîte, j’effectue les Gorges de la Nesque afin de faire de la distance en montée, certes avec faible %, mais de pouvoir mettre du braquet ou de mieux mouliner, apprendre ou adapter, améliorer ses ravitaillements durant l’effort.

La seconde partie de l’entrainement est de monter des cotes ou cols courts comme Notre Dame des Anges (5 versants), l’Espigoulier (2 versants) afin de monter avec une bonne vélocité et puissance. De réaliser par pallier le D+, 700m puis 1000m et 1500m.

Il faut s’entrainer à faire des cotes pour progresser mais ne pas chercher la performance, aller avec plaisir et accepter l’effort. Le but c’est d’essayer de parvenir au sommet, mais si on n’y arrive pas, ne pas se décourager, le Mont Ventoux sera encore debout, donc analyser votre montée puis revoir les objectifs, peut-être les remettre à la baisse ou modifier les entrainements.

Cela ne doit pas être une corvée, par contre alterner avec trail, rando, raquettes, VTT, effectuer du foncier, du tempo alterné de micro-séances de 100% de VMA ou de FTP et toujours analyser ses séances d’entrainement.

Une chose est sûre, vous devez penser à la récupération, plus on est âgé, plus on devra accepter une récup’ un peu plus longue, mais cela ne veut pas dire ne rien faire, donc effectuer de la gym, des étirements… afin que d’autres muscles travaillent. Ne pas omettre le mental. C’est lui qui fait avancer, mais écouter aussi votre corps car si le psychisme peut être très bon, les muscles ne le sont peut-être pas, donc accepter l’évidence = repos, reconstruction avant d’arriver à la blessure.

Conseil n°1 : Pour les personnes ayant des maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, réaliser un Test d’Effort avant toute préparation des entrainements.

Conseil n°2 : Réfléchir si le projet est réalisable dans les limites physico-psychiques, du temps que vous pouvez allouer aux séances d’entrainements ainsi que le nombre de sorties (courtes, moyennes, longues ou en intensité / semaine) car suivant la durée, la date buttoir pour votre montée, le travail préparatoire sera différent. Etudier les profils, les topos des montées ou cols (ceux de Ben sont très bons, ils vous seront d’une aide précieuse). Travailler dans la progressivité, chacun à son rythme, ne pas trop dépasser ses limites = prendre le temps et surtout bonne alimentation et hydratation durant vos sorties.

Durant vos exercices d’entrainement, choisir correctement vos produits ainsi que vos boissons (pâtes de fruits, gels, fruits secs, oligo-aliments ioniques.. etc), ils doivent produire de l’énergie pour booster, pour l’endurance et anti-oxydants. Ils doivent être facilement assimilables et faciles à prendre, à déballer durant les efforts. Pour ma part, je ne prends pas de gel, je mange les cakes de sportifs (coach Carriou, kiné nutritionniste) préparés par ma compagne ; pâtes de fruits bio. spécifiques sport et boisson avec électrolytes. Suivant les périodes très froides ou pluvieuses, si vous n’osez pas affronter les éléments, pratiquer du Home Trainer = 10 minutes warmup et 30 à 45 minutes suivant les modèles proposés par vos « applications ». Je pense que la plupart des cyclistes ont un « computer » ce qui permet de récupérer les datas et de les analyser.

Vous avez une autre possibilité, c’est d’effectuer des stages ou de faire des sorties préparatoires en groupe. Mais attention à son « égo », le travail à plusieurs peut être valorisant, nous tirez vers le haut, de progresser, mais nous sommes toujours des humains, et en fonction de notre caractère, on passera du côté « adversité ». Moi, je suis un loup solitaire (ou avec ma compagne) du fait de mon ancien travail.

Conseil n°3 : Attention faire du vélo en montagne = le climat joue une grande importance donc du vélo lorsqu’il y a du vent ou de la pluie, voire du froid, et si c’est durant l’été, risque de chaleur sèche ou humide. En saison hivernale, pour ma part, je sors jusqu’à- 5° avec tenue d’automne, de ce fait on accepte les changements de conditions de méteo.

En été, je pratique le vélo pendant les périodes les plus chaudes donc entre 11h-14h, en adaptant mes sorties et de gérer ses efforts (rappels physiologiques cardiaques durant effort et conditions extrêmes). Le but est de familiariser les corps aux changements climatiques et d’en adapter ses entrainements.

Conseil n°4 : Pour réaliser ses objectifs de montées sèches ou lors de parcours longs, 3 périodes, et 2 sous-périodes sont distinctes :
L’avant course H: 48-24H = alimentation et boissons appropriées.

  • Avant départ imminent H : 60-30MN= fructose +/- protéine + ½ L à 1 L d’eau (ou boisson spécifique pré-départ), suivant la climatologie (le but est de ne pas prendre de retard sur l’hydratation), massage et échauffement.
  • Durant la course (en fonction de la typologie du terrain- replat-descente ou pause) protéine, booster, anti-oxydant et boisson++, pour ma part j’arrive à boire même les % élevés car je bois tous les ¼ d’heure et mange toutes les 20 minutes.
  • Fin du challenge, penser à se couvrir, boire eau gazeuse, manger banane, fruits secs et retour en pédalant en vélocité moyenne pour éliminer les toxines.
  • Durant les 48-72H suivantes, repos en changeant d’activités ou vélo modéré.

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« Le Ventoux : Ça a été top et beaucoup grâce à votre aide !!!!

J ai géré du bout au bout grâce à votre super boulot et ai atteint le sommet avec une seule pause au km 14 à la table !

Vraiment c’est chouette ce que vous avez fait. J’ai bien pris soin de récupérer du km 14 au km 19 et de ne pas me laisser aller à appuyer comme d’autres. Du coup j ai attaqué direct et posément au chalet Reynard avec les jambes encore en super forme et ai redoublé plein de monde (pourtant j’allais pas vite) dans les trois derniers km dont ceux contraints de descendre.

J’avais fait le choix de partir de Sault et ai pu faire la boucle de la Nesque au retour vu que j’avais bien géré le Ventoux.

Votre contribution est énorme pour ceux qui comme moi ont un peu de km dans les jambes sans être des cyclistes encore confirmés : merci beaucoup !

Isabelle - 9 août 2021

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5 Commentaires

  1. Gilles

    Merci pour ces partages d’expérience !

    Réponse
  2. Dominique

    J ai fait la montée par Sault 4fois et 1 fois par Malaucene .Perso le retour sur Sault c est ma hantise la montée pour rentrer dans Sault est terrible et je mets pieds à terre à chaque fois .En ce qui concerne la montée jusqu en haut du Ventoux faut mouliner boire et s alimenter .

    Réponse
  3. Romain

    Superbes récits qui donnent envie de tenter l’aventure…

    Réponse
  4. Bertrand

    Merci pour ces récits, je vais le grimper en 2024 !

    Réponse
    • Benjamin

      Merci Bertrand et bonne ascension !

      Réponse

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