Trail autour du lac d’Aiguebelette : Les détails d’une aventure partagée.

 Il y a des choses que l’on garde toujours dans un coin de sa tête en se disant « un jour, je le ferai. ». Réaliser le tour du lac d’Aiguebelette en empruntant ses sentiers en courant faisait partie de ces choses là pour moi…

Vivre une aventure personnelle et collective.

Depuis quelques années, tous les objectifs sportifs que je me fixe sont des courses officielles. Porter un dossard est toujours motivant et m’aide à me surpasser mais j’ai désormais envie de quelque chose de nouveau, quelque chose de plus personnel, quelque chose de plus libre. J’ai trouvé cette liberté dans le tour du lac d’Aiguebelette réalisé par les sentiers, façon trail, ce samedi 20 octobre 2018. Cela faisait longtemps que je souhaitais parcourir cette boucle en une seule et même fois, en empruntant les sentiers que je parcours depuis mon enfance. L’avantage de réaliser « sa propre aventure » est qu’on est le seul maître à bord, pleinement libre d’aller où l’on veut. Nul besoin de payer pour participer, de faire la queue pour retirer son dossard, de se soumettre à un matériel obligatoire… Pour que l’aventure soit encore plus belle et plus intense, j’avais décidé de la partager avec des amis et leur avais donné rendez-vous à un point donné, en fin de parcours, afin qu’ils m’aident mentalement dans cette dernière partie la plus dure. Je la partageais également avec ma famille puisque mon papa m’attendait à deux points définis afin de m’assister et de me ravitailler.

Préparer son itinéraire.

L’élément le plus intéressant dans ce genre de projet est pour moi la création de son itinéraire de A à Z, en choisissant le moindre mètre de sentiers parcouru. Se pencher sur une carte IGN, tracer, modifier puis affiner afin de trouver le parcours idéal, son parcours idéal. L’objectif était assez simple lors de ce tour du lac d’Aiguebelette : emprunter le minimum de routes goudronnées et rester le plus longtemps possible sur des sentiers, en forêt. Le parcours tracé faisait environ 50 km pour 1200 m de dénivelé positif (la montre indiquant au final 48,94 km pour 2178 m de dénivelé positif). Depuis la commune de la Bridoire, l’idée était de réaliser le tour du lac dans le sens des aiguilles d’une montre en empruntant tout d’abord le GR 9 passant par le Col du Banchet puis le Col de la Crusille. Une fois à ce point, j’allais redescendre sur Novalaise puis débuter la première grosse difficulté menant à Château Richard dans le massif de l’Epine. Je n’allais alors plus quitter cette montagne durant quasiment 4 h pour la traverser du nord au sud afin d’atteindre sont point culminant, le Mont-Grêle. La dernière portion consistait ensuite à descendre jusqu’à la commune d’Attignat-Oncin, point de passage obligé pour relier la Bridoire.

Organiser la logistique.

L’itinéraire maintenant en tête et bien défini, il me fallait organiser mes ravitaillements. Courir plus de 6 h sur ce genre de distance nécessite tout de même un minimum de préparation et une bonne connaissance de soi-même et de ses capacités. Ayant peu d’entraînements longs dans les jambes, je savais que la fin du parcours allait être difficile et j’avais donc décidé d’assurer le coup en organisant deux points de ravitaillements. Mon papa allait donc m’assister en m’apportant à boire et à manger sur ces deux zones. La première se situait au 15 ème km et la seconde au 30 ème. J’avais alors anticipé ma fatigue de fin de parcours en prévoyant des sucres rapides pour le deuxième point (contrairement au premier où j’allais privilégier des sucres lents). Pour ne pas le faire attendre j’avais également estimé mes temps de passage sur ces différents secteurs en fonction de la distance et du dénivelé parcourus. Au cours de cette aventure de 6 h 50 j’ai donc mangé des bananes, compotes et des barres de céréales sucrées et salées de chez Décathlon. Côté hydratation, j’ai bu essentiellement de l’eau contenant une pincée de sel et de sucre ainsi que de la Saint-Yorre aux ravitos. Pour terminer en évitant une hypoglycémie j’avais aussi emporté avec moi une flask de 500 ml contenant du coca dilué dans de l’eau.

Du plaisir et du partage dans l’effort.

J’aurai mis au total 6h50 pour réaliser ce tour du lac de 49 km et 2178 m de dénivelé. N’ayant aucun objectif chronométrique si ce n’est les temps de passage pour mon assistance, je ne me suis pas pressé outre mesure en tentant de rester « bien dans mon rythme ». Le manque d’entraînements longs ne m’aurait dans tous les cas pas permis d’aller plus vite. Je retiendrai de cette aventure une grande satisfaction personnelle, car ce projet me tenait à cœur. Relier en une seule fois tout ces sentiers autour du lac m’était symbolique. A aucun moment je n’ai mis en doute ce projet tant le parcours me correspondait et me motivait. J’ai eu la chance d’être accompagné par des amis lors de la fin de course et cela m’a aidé à surmonter la fatigue. La montée jusqu’au Mont-Grêle (860 m de dénivelé), bien que poussive, sera finalement passée assez rapidement. Avec un peu de recul, j’ai l’impression d’avoir vécu plusieurs aventures en une. De la course de nuit dans le brouillard épais à l’observation de chamois dans le massif de l’Epine en passant par les moments de partage avec mes proches, je réalise l’importance de se fixer des objectifs qui nous font envie et dans lequel le seul mot d’ordre est le plaisir.

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